Le Professeur Jean-Bernard Fourtillan alerte sur les dangers d'un dépistage massif dans les écoles dès le 11 mai

Consultez l'article consacré à ce sujet sur notre site

Les enfants vont-ils être dépistés massivement dans les écoles ?

Depuis le 10 mai, un message WhatsApp prétend alerter sur un dépistage généralisé comme cheval de Troie d'une vaccination massive dans les écoles, dès la levée du confinement, le 11 mai. Une rumeur erronée, qui agite un spectre bien connu.

En bref

Selon Jean-Baptiste Fourtillan, expert en pharmacologie-toxicologie, spécialisé en pharmacocinétique, l'Etat veut entreprendre une vaccination de masse, en utilisant les enfants notamment.

Date de première apparition

Non renseigné

Création de la fiche

12 mai 2020

Lieu première apparition

WhatsApp

Dernière mise à jour

4 mai 2021

Actions entreprises par les journalistes

  • Le document envoyé par Whatsapp indique qu'à partir du 11 mai, un dépistage massif va être lancé dans toutes les écoles, à raison de 700 000 tests par semaine.

  • Le texte mélange test et vaccination. Selon le "pharmacien", deux composants du vaccins sont secrets. Le troisième s'appelle le "squalène".

  • Il utilise la preuve déjà rencontrée, assez conspirationniste, qui montre que Covid-19 veut dire Certificat Of Vaccination IDentity avec 19 1=a et 9=i pour AI=Intelligence Artificielle (cf vérif AFP Factuel). Selon lui, c'est un plan international élaboré en janvier 2020 à Davos.

  • Selon J-B Fourtillan, "le virus retrouvera vigueur avec les radiations électro-magnétiques". Il cite la parole d'un "expert" en Génie Civil, Paul Héroux. "Paul Héroux 15 ans en Génie-électrique et 27 ans de Sciences de la santé, le confirme ainsi que 170 confrères dans leurs nombreuses expériences. Ce qui réactive le virus, c’est un terrain immunitaire affaibli par la vaccination."

  • Pour lui, tout ça est régulé par la 5G : “Celle qu’ils comptent nous injecter (7 vaccins plus terribles les uns que les autres) est une véritable descente aux enfers visant à une dépopulation massive à plus de 80%... joint à ça, la 5G qu’ils installent dans toutes les villes du monde pour affaiblir nos défenses immunitaires."

  • Concernant les tests, il affirme "qu'aucun test ne peut détecter le virus Sars-CoV-2. "Mais seulement une infinitude de petits virus inoffensifs ou déchets de cellule qui font naturellement partie de notre microbiote. Les gens testés apparaîtront de plus en plus positifs sur les tests, avoisinant les 90 %."

  • Le texte indique que chaque directeur d'établissement scolaire recevra l'obligation de test sans informer les parents. Une fois l'enfant dépisté, tous ses proches le seront également, puis reconfinés et enfin vaccinés. Si la famille refuse, l'enfant serait, selon lui, enlevé, d'après une Ordonnance qui sera envoyé dans les établissements.

  • Vérification de l'identité de Jean-Bernard Fourtillan et de ses propos.

  • Vérification de l'identité de Paul Héroux et de ses propos.

  • Vérification de la signification du terme "COVID-19"

  • Vérification de la durée d'activité du coronavirus.

Pistes et conclusions

  • Nous avons contacté le ministère de l'Education nationale. Selon le service presse :

    « Toutes les personnes symptomatiques ou en contact avec des personnes présentant des symptômes évocateurs du Covid-19 seront testées à partir du 11 mai. Les élèves et personnels entrant dans ces catégories seront testées. En revanche, les autorités sanitaires considèrent que le test virologique ou sérologique des enseignants et des enfants préalablement à la réouverture des écoles et établissements scolaires est inutile.

  • Selon les articles de médias traditionnels tels que France 3 Nouvelle Aquitaine, Le Parisien ou encore Capital, Jean-Bernard Fourtillan est un pharmacologue, professeur honoraire de chimie et cofondateur de l'association Fonds Josefa avec sa femme Marianne Fourtillan. Connu pour sa position affirmée contre les vaccins, il a fait l'objet, en septembre 2019, d'une enquête pour avoir mené un essai clinique sauvage sur près 400 membres d'une communauté religieuse de Poitiers, souffrant de la maladie d'Alzheimer et de Parkinson. Une enquête dirigée par l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique. Contacté par le magazine économique Capital, Jean-Bernard Fourtillan "nie être l’auteur de la note sur le coronavirus. Il l’aurait simplement reçue d’un proche, avant de la transférer, à son tour, à “plusieurs amis”. Le pharmacologue assure cependant que son contenu “correspond à la réalité”. “L’objectif de cette fausse pandémie est de vacciner la population mondiale avec un vaccin contre le Covid-19 extrêmement dangereux, qui est le fruit d’une manipulation génétique du Sars-CoV-2”, affirme-t-il".

  • Nous l'avons contacté par mail au sujet du document. Il nie être l'auteur sans pour autant réfutés les thèses du document "je suis tout à fait d’accord avec le contenu de cette alerte, qui n’est pas une théorie mais une réalité”.

  • Selon le site de l'université McGill, située à Montréal, au Canada, "le Dr Paul Héroux est un scientifique possédant une expérience en physique (BSc, MSc et PhD), en génie (15 ans) et en sciences de la santé (30 ans). Il a commencé sa carrière de chercheur à l'Institut de Recherche d'Hydro-Québec à Varennes, Québec, un laboratoire électrotechnique de renommée internationale. Après avoir complété sa formation par des cours de biologie et de médecine, il s'est intéressé à la santé publique et a été nommé professeur agrégé à la Faculté de médecine de l'Université McGill, où il est l'actuel directeur du programme de santé au travail et également scientifique médical au Département de chirurgie du Centre universitaire de santé McGill." Selon l'entrevue menée par le journaliste Benoit Dutrizac dans l'émission de radio éponyme diffusée sur QUB Radio et rapportée dans le journal de Montréal que le Dr Héroux s'oppose fermement à au déploiement de la 5G. Il "est l’un des 170 scientifiques à avoir signé une lettre adressée à l’ONU appelant les gouvernements à freiner le déploiement de cette technologie puisque peu d’études ont été menées quant à ses effets sur la santé et l’environnement." En ce qui concerne le coronavirus, une nouvelle entrevue a été menée par le même journaliste le 8 mai 2020 durant laquelle il l'interroge sur les possibles liens entre le coronavirus et la 5G. Ce à quoi il répond " Je pense qu'il y a peut-être un lien, mais c'est un lien ténu et on n'a pas de preuves pour utiliser cet argument là. Les arguments qu'on utilise pour écraser la 5G, c'est les arguments de santé basés sur ce qu'on sait des anciennes générations d'ondes électromagnétiques basé sur le réchauffement climatique, que ça va empirer et basé sur l'invasion de la vie privée [...]. Plus tard dans l'interview, il précise pourquoi il évoque des liens ténus en expliquant qu'il base son raisonnement sur les études menées par le professeur Johansson qui montreraient qu'une exposition à long terme aux radiations atténuerait la stimulation du système immunitaire, mais affirme une nouvelle fois que l'argument n'est assez recevable pour lié le coronavirus à la 5G et qu'il dessert.

  • Selon des articles de plusieurs médias dont le Huffington Post RTL et Franceinfo c'est lors d'une réunion tenue le 11 février dernier que les experts de l'OMS ont choisi le nom associé au Coronavirus. "Une appellation choisie notamment parce qu’elle est facile à prononcer dans beaucoup de langues. “CO” signifie corona, “VI” virus et “D” a été choisi pour “desease” (maladie en anglais). Le chiffre 19 indique l’année de son apparition (2019)."

  • Apparu en janvier dernier, le coronavirus est aujourd'hui toujours présent en France. Dans un article de L'Obs en partenariat avec l'AFP, il est possible de prendre connaissance d'un communiqué publié le 18 mai dernier de la direction générale de la santé faisant le point sur la situation. "L’épidémie de Covid-19 reste active et le virus circule toujours en France. Nous devons donc rester prudents et respecter toutes les mesures barrière, dont le port du masque grand public, lorsque la distance physique minimale d’un mètre ne peut être respectée." Un appel à la prudence accompagné d'un bilan chiffré associé à plusieurs services en premières lignes : "En France, hier, SOS médecins a réalisé 345 interventions pour suspicion de COVID-19, soit 5% de l’activité totale. Les services d’urgence ont noté 351 passages pour ce même motif, soit 1% de l’activité totale."

  • 25 nouveaux clusters ont été identifiés. 

Médias

Non renseigné

Autres factcheck

Non renseigné

Sources sûres

Coordination

Lina Fourneau

Equipe assignée
  • Dominique Lemoine

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